Pamukkale (« château de coton » en turc1) ou Pamukale est un site naturel et touristique de Turquie composé de sources formant une tufière. Il est inscrit à l’UNESCO depuis 1988 conjointement avec Hiérapolis sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Une ville du même nom se trouve à proximité. Le site est également intéressant d’un point de vue archéologique. Fondée au IIe siècle av. J.-C. par un des rois de Pergame, la cité antique de Hiérapolis se développa grâce à l’exploitation de ses sources thermales. Hiéra était le nom de la femme de Télèphe, fondateur légendaire de Pergame.
Cependant, ce sont les Romains qui construisirent le plus grand nombre de bâtiments, avant que la ville ne soit complètement reconstruite à la suite d’un violent séisme en 60. La ville était dédiée au dieu Apollon, ainsi qu’au dieu Pluton qui avait un oracle dans les sous-sols du temple d’Apollon. Au nord du site se trouve la nécropole, les thermes et la porte de Domitien, bel arc de triomphe à trois baies flanqué de deux grosses tours rondes. La nécropole compte plus de 1 200 tombes de différentes époques, puisqu’on y retrouve des tumuli circulaires, mais aussi des tombes grecques recouvertes de graffitis et des tombes d’époque romaine.
Le tombeau de saint Philippe aurait, selon certaines sources, été retrouvé sur le site, près du martyrium du même nom, fin juillet 2011. La piscine thermale est toujours exploitée. Elle a été baptisée « piscine de Cléopâtre » par Marc Antoine en l’honneur de cette dernière qui s’y était baignée une fois et aurait fait venir cette eau jusqu’à Rome ensuite, par convois.
L’eau est naturellement chaude à 36 °C et par endroits très pétillante. Elle est censée rajeunir et guérir de certaines maladies et infections.